De vieux cartons posés sur le sol, avec un petit mulch d’herbe de tontes ou de feuilles par dessus, et vous avez un truc pour limiter les pousses indésirables, et préservez la fraîcheur lors de fortes chaleurs.

Dans le coin potager, ne mettez pas systématiquement à nu des espaces qui ne sont pas immédiatement cultivés : les adventistes (car il n’existent pas à mon sens de « mauvaises » herbes, mais seulement des herbes indésirables en tel lieu à tel moment) donnent souvent un aspect champêtre fort sympathique, et préservent les cultures de nombreux problèmes sanitaires. Je ne retire pour ma part que sur la petite zone sur laquelle je désire installer semis ou plants repiqués. Et si vous n’aimez pas l’aspect des pissenlits, du mouron, et autres colonisateurs naturels, semez donc de la roquette (qui fleurit blanc même l’hiver), avec la mauve julienne, et l’orange eschscholzia, qui se retirent très facilement lorsqu’on a besoin de l’espace libre. Ce ne sont que des exemples parmi tant d’autres.

N’hésitez pas à tondre souvent (ce qui permet de ne pas ramasser les coupes) et assez court, pour limiter la croissance des indésirables. On rallonge la coupe en  périodes chaudes et sèches, pour préserver l’enracinement des effets des rayons solaires.

Si vous ramassez les coupes, servez-vous en comme mulch dans vos massifs, au pieds des haies, en prenant garde de ne pas mettre en contact de trop grandes épaisseurs d’herbes fraiches coupées avec les tiges de plants herbacés, qui ne supporteraient pas trop la chaleur dégagée par la fermentation du mulch.

Règle importante : rendre à la nature ce qu’elle même a pris pendant sa période de végétation.
Je m’explique : une plante, pour pousser, prélève dans le sol, (à l’emplacement même où elle se trouve, les substances minérales et organiques dons elle a besoin, et rien de plus. Celle-ci se retrouvent au sein même de la plante, transformées en tiges, feuilles, réserves, graines… Hormis l’eau qui s’est évaporée, rien ou pas grand chose de ces matières ont quitté la zone (je n’oublie pas les fruits et légumes que nous prélevons, et qui font justement que nous devons enrichir les parcelles chaque année). Mais dans un massif purement ornemental, il suffit de laisser sur place ce qui a fané pour que ces substances diverses reviennent à leurs origines, et soit par la suite réutilisées par les plantes à la saison suivante.
Aucune plante ne se fait du mal par elle-même ; les déchets, qui peuvent être simplement coupés en petits bouts (10cm) pour un aspect esthétique correct, seront remis directement au pied de la plante concernée. Retour à l’envoyeur ! Rien ne se perd ; rien ne se crée ; tout se transforme ( comme dit Lavoisier, lui-même inspiré par Anaxagore).