Les tailles et élagages.
La taille des arbres, arbrisseaux et arbustes n’est pas chose anodine, ni vis à vis du végétal, ni vis à vis de l’opérateur.
Le végétal :
Etant avant toute chose un être vivant, au même titre que nous, les humains, il ne faut jamais envisager une quelconque action sur le sujet sans se poser la question »pourquoi » : est-ce nécessaire ? Puis : est-ce utile ? Enfin : pour quel objectif ?
Une fois celles-ci posées, il faut se demander »comment » . Et c’est là qu’une personne compétente est utile :
Repérer des branches malades ou sèches (l’hiver, ce n’est pas aussi facile).
Connaître la morphologie des espèces ; savoir comment elle poussent ; dans quelles conditions ; leurs réactions après la taille…
Avoir quelques notions de tailles, bien-sur.
Respecter les règles de sécurité, car même à petite hauteur, les accidents ne sont pas rares. la réaction de la branche lors de la taille peut parfois surprendre et être source de dangers.
Et puis il y a le choix des outils, car tous ont une fonction bien définie, et leur bon usage fait le bon travail.
L’opérateur :
Il est donc le premier critère de réussite des opérations d’élagages et de tailles ; ses formations et ses expériences feront toute la différence.
Pour ma part, des études supérieures des Eaux et Forêts (École Nationale des Ingénieurs des Travaux des Eaux et Forêts) puis 20 ans d’expériences en tailles diverses et élagages acrobatiques me permettent d’assurer le travail et de répondre à bons nombres de cas de figure.
La formation théorique m’a offert une bonne connaissance des espèces végétales, de leurs exigences, et de leur capacité à supporter ou non telle ou telle opération de taille.
L’expérience me permet de conseiller quant aux solutions pouvant être apportées, ou au contraire aux erreurs à éviter ; ne jamais oublier qu’en cas d’erreur de coupe, il est souvent difficile de revenir en arrière !
Le savoir-faire me permet d’œuvrer au mieux, quel que soit le style de taille choisi.
Les différentes tailles :
La taille acrobatique :
C’est la plus impressionnante, et la plus risquée. Le matériel vivant, plus ou moins fragile ; la hauteur de travail ; le mariage des cordes et des tronçonneuses peu compatible ; les conditions physiques… tout cela nécessite une bonne connaissance du travail. Cela consiste à retirer des branches, plus ou moins grosses, en vue d’aérer simplement le houppier, ou de démonter délicatement un sujet à abattre.
La taille douce :
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Comme le déterminant l’indique, cela consiste à retirer un volume de branches plus ou moins important sans que l’aspect général du sujet ne semble en être affecté, et sans que l’opération soit de nature à le stresser. Les branches sèches ou en cours de dépérissement, quelques rameaux au port inesthétique, quelques branchettes à raccourcir… Cela se veut être une opération « toute en douceur ». C’est un peu le passage chez le coiffeur pour un maintien général présentable. Elle peut être effectuée par moyens acrobatiques ou non, selon les cas.
La taille de fleurissement ou de fructification :
C’est l’opération qui est souvent pratiquée sans l’aide d’un professionnel, que ce soit pour les fruitiers ou pour les arbustes ornementaux. Mais c’est pourtant celle qui requière le plus de théorie, chaque espèce présentant des besoins propres. On ne taille pas un pommier comme on taille un prunier ; ni un buddleia comme un lilas. Et je ne parle pas des rosiers, dont l’immense nombre de variétés nécessite des connaissances très spécifiques.
Le topiaire :
Un genre à part dans la taille, puisqu’il s’agit de donner des formes géométriques simples ou complexes à des végétaux dont l’intérêt est d’obtenir des sculptures végétales. Cela concerne principalement les buis, les ifs, mais aussi les lonicéras ou même des lianes conduites sur treillis, et bien d’autres encore. Là encore, il faut un certain coup de main pour ne pas perdre une forme qui aurait mis plusieurs années à se constituer.
Les coupes sanitaires :
Ces opérations ont comme raison d’être de retirer les branches sèches ou malades, afin de donner la possibilité au sujet concerné de vivre ou tout au moins résister plus longtemps aux intempéries et autres imprévus. Cela demande une certaine connaissance en biologie végétale.
Les tailles via courriels:
Je propose, à qui le souhaite, d’indiquer sur des photos qui me sont envoyées et que je rectifie, les possibilités de tailles et le résultat virtuel qui en découlerait.
Ainsi, quel que soit la personne qui pratique l’opération, le propriétaire peut déjà imaginer ce qui en résulterait, en sachant néanmoins que l’opérateur reste seul maître dans ces choix, puisque jugeant de visu le sujet concerné par la taille. Mais j’ai souvent permis que certains arbres ne soient pas exagérément réduits, un retour en arrière s’avérant bien souvent difficile ! J’ai également pu proposer des solutions de tailles qui n’étaient pas envisagées, mais qui répondaient mieux aux souhaits des clients.